29e BIFFF, du 7 au 20 avril : Voyage en zone bis

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Pour la 29e année consécutive, Bruxelles va être, quinze jours durant, la capitale européenne du cinéma fantastique dans tous ses états. Trip expérimental, effusions gore, suspenses et surprises en tous genres… Une édition qui s´annonce foisonnante, comme souvent.

Irréductibles belges. S’ils se lamentent sans doute de voir leur situation politique péricliter et prêter le flanc à toutes les critiques et blagues faciles, ils n’en oublient pas pour autant le plaisir des choses simples. On peut par exemple parier qu’ils seront nombreux à hanter les salles (enfin, la salle, en l’occurrence) du Tour & Taxis (une sorte de parc des expositions à l’architecture industrielle, mais avec ce petit côté flamand qui lui donne sa personnalité) lors de la prochaine édition du Bifff.

Qu’est-ce que le Bifff ? Tout simplement le Festival International du film fantastique de Bruxelles, institution locale qui n’en finit pas d’étonner, année après année, par sa programmation à l’iconoclasme proverbial.

 

Le Bifff a en effet la réputation d’avoir un public à la hauteur de sa sélection subversive et se moquant du bon comme du mauvais goût : blagueur, bruyant, fêtard, mais passionné avant tout, le « bifffeur » vit chaque projection à 100 %, pour le meilleur comme pour le pire. Les nanars sont ainsi accueillis à grand renfort de jeux de mots référencés, de commentaires hurlés dans le noir… Peu de risques de s’ennuyer, même devant un mauvais film, donc : il se passe autant de choses devant l’écran que dans la salle.

La deuxième particularité du Bifff, c’est son nombre gargantuesque de projections. Revu à la baisse ces dernières années, le programme comporte tout de même pour cette édition 70 films de tous horizons, brassant tous les styles et les approches. Difficile de trouver un point commun entre le nouveau Carpenter, The Ward, et le Z japonais Horny house of horror (quel titre !). Ou entre le dernier opus d’Alex de la Iglesia (Balade triste de trompeta) et l’aride Essential Killing, qui marque le retour aux affaires de Jerzy Skolimowski.

Comme à Gérardmer, l’essentiel des longs-métrages est interdit aux moins de 16 ans, et souvent pour de bonnes raisons (le festival avait été le premier en Europe, l’an passé, à projeter le très controversé Serbian Film). Cela ne veut pas dire que le Bifff ne sait pas se faire léger : Burke & Hare, de John Landis, ou Super, la parodie de super-héros à la Kick-Ass, assureront le quota comique de la quinzaine, entre deux films japonais – très présents en 2011.


 

Enfin, outre les animations traditionnelles telles la Zombie Parade, les concours de maquillages et les expositions et stands dédiés au fantastique, le Bifff accueille bien sûr son lot d’invités prestigieux : Alexandre Aja, John Landis, Renny Harlin, Tony « Candyman » Todd, Alex de la Iglesia, Jake West, Éric Valette, Timothy Spall, Alice Taglioni, Belen Rueda, Yoshihiro Nishimura… Une liste non exhaustive et d’autant plus réjouissante que la convivialité du festival permet de vraies rencontres et quelques moments d’anthologie (chaque réalisateur ou acteur venant présenter son film est tenu de chanter devant le public. Oui, c’est une obligation !).

Rendez-vous dans les…la salle, donc, ou en avril, pour un retour complet sur cette manifestation unique en son… ses genres !

Petite sélection des films projetés entre le 7 et le 20 avril :

Balade triste de Trompeta (Alex de la Iglesia)
The Ward (John Carpenter)
Detective Dee (Tsui Hark)
Reign of Assassins (John Woo et Chao Bin-Su)
13 Assassins ( Takashi Miike)
Rare exports : un conte de Noël (Jalmari Helander)
La Proie (Eric Valette)
Alien VS Ninja (Seiji Chiba)
Burke & Hare (John Landis)
J’ai rencontré le diable (Kim Jee-Won)
Troll Hunter (Andre Orvedal)
Super (James Gunn)
Mother’s Day (Darren Lynn Bousman)
Tetsuo 3 (Shinya Tsukamoto)
Les nuits rouges du bourreau de Jade (Julien Carbon & Laurent Courtiaud)

Plus d’infos : www.bifff.org


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