Milos Forman, Dario Argento, Frank Borzage, Luchino Visconti, Raymond Bernard, qui avaient hanté les salles lyonnaises l’année dernière, laissent leur place à Jacques Becker, Kevin Brownlow, William Wellman, Maurice Pialat et autres Bernardo Bertolucci. Déjà, des séances s’annoncent mémorables : Trois vies et une seule mort (1995) et l’hommage à Raoul Ruiz, le ciné-concert des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse de Rex Ingram (1921), La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan (1969), Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau (1975) – avec le souvenir hilare de La vie de château (1966) de l’année dernière – ou encore les près de cinq heures trente du 1900 de Bertolucci (1975). Surtout, ce qui avait fait la réussite de l’édition précédente, à savoir la présentation des films par des invités, est toujours de mise. Stephen Frears et Casque d’or de Jacques Becker (1951), les frères Dardenne et Loulou de Pialat (1981), Portrait d’une enfant déchue (1970) et son réalisateur Jerry Schatzberg, Helmut Berger et Le Jardin des Finzi-Contini de De Sica (1970), les associations se feront encore, motivées par le même besoin de partage cinéphile. Surpris par tous ces gens sur le point d’aller se construire des souvenirs en salles obscures, dès lundi le temps s’arrêtera de nouveau à Lyon.