Musée de la Gendarmerie et du Cinéma de Saint-Tropez

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C’est la tactique du gendarme… de Saint-Tropez et du ciné…

C’est au mois de janvier qu’il faut aller à Saint-Tropez : les stars et les touristes n’y sont pas. Et les milliardaires se planquent dans leurs yachts amarrés. Il n’y que les Tropéziens, leur gentillesse, leur tarte du même nom, la beauté stupéfiante de la ville et le musée de la Gendarmerie et du cinéma. Le tout protégé par saint Torpes, ce soldat romain, favori de Néron converti au christianisme, condamné à mort et dont le corps, avec sa tête coupée, fut confié aux flots de la Méditerranée en compagnie d’un coq et d’un chien. L’embarcation s’échoua sur les côtes tout près de ce fier village sans doute alors gaulois qui deviendra bien sûr Saint-Tropez.

 

 

D’autres, quand on leur parle de Saint-Trop pensent bien sûr à BB l’icône internationale du cinéma, et d’autres encore aux films des Gendarmes, et encore d’autres bien sûr à Michel Galabru. La ville possède trois beaux musées entre autres : L’Annonciade installé dans l’ancienne chapelle Notre-Dame de l’Annonciade bâtie en 1548 et qui recèle maintenant des trésors artistiques rappellant que la ville fut pionnière de l’avant-garde picturale au début du XXème siècle, grâce à Paul Signac qui y accosta en 1892 à bord de son yacht, L’Olympia ; le musée installé dans le fort Vauban au sommet de la ville rappelle le temps des pirates et de la marine, époque glorieuse où Saint-Tropez était port de pêche mais surtout capitale des marins avec son plus célèbre, Pierre-André de Suffren, vice-amiral des armées royales au XVIIIème siècle et Bailli de l’Ordre de Malte. Et enfin, dans l’ancienne gendarmerie créée spécialement pour Le Gendarme de Saint-Tropez s’est installé depuis juin 2016 le musée plus spécialement dédié au cinéma. Actuellement, le rez-de-chaussée est occupée par l’expo temporaire consacrée au grand Michel Galabru dont le timbre résonne fort à cause de son « C’est le Nooorrrd » et qui aurait dû fêter ses 100 ans l’année dernière. On se souvient de ses prestations au théâtre, notamment celui qui lui appartenait, le théâtre Montmartre-Galabru, et accessoirement dans les Gendarmes qui ont assis sa réputation à l’international.

 

 

Au premier étage, le musée de la gendarmerie nous permet de revoir mobilier, installations de communication et vêtements des fameux gendarmes. Les vrais qui y sont en activité ont sans doute reçu le mot d’ordre d’être gentils et civils, on a pu le constater. Et bien sûr, Louis de Funès y est dans tous ses états et présent dans de multiples extraits de films et entretiens passionnants.

 

 

Un étage plus haut, c’est alors le cinéma post Nouvelle Vague avec une belle série d’affiches, d’objets, dont la loge de BB, son transistor rose, son siège d’acteur en tournage à son nom et de nombreux instruments et voitures du cinéma des années 60 avec, en vedette bien sûr, Et Dieu créa la femme qui installa la légende BB et donna ses titres de noblesse à Vadim qui repose maintenant pour l’éternité au cimetière marin de Saint-Trop tandis que sa BB vit encore cachée dans sa Madrague envahie d’animaux. Laurence Durieux, la Conservatrice du musée avait créé en 2020 la première expo temporaire de son musée consacrée à la gendarmerie d’hier et d’aujourd’hui parce que, expliquait-elle, « les aventures de la brigade de Saint-Tropez, durant presque 20 ans, portées par les facéties d’un Louis de Funès survolté dans rôle de Cruchot aux côtés de son compère Galabru/Gerber, confèrent au lieu sa popularité et son attractivité. » Enfin une ville qui sait utiliser ses beaux atouts ! Un dernier mot : sur une idée originale de Monsieur Henry-Jean Servat, journaliste montpelliérain et people, l’exposition a été conçue et mise en musique par Laurence Durieux.

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